République togolaiseIndépendance 27 avril 1960
Histoire Le Togo tire son nom de togodo qui signifie : « village situé sur l’autre rive ». Il devint protectorat allemand en 1884. Les Allemands signèrent le 1er juillet 1890 des accords avec les Anglais pour la délimitation du Togo et de la Gold Coast (futur Ghana), puis avec les Français, le 28 septembre 1912, pour la délimitation avec le Dahomey et le Soudan. À l’issue de la Première Guerre mondiale et au terme du traité de Versailles du 28 juin 1919, l’Allemagne perdit toutes ses colonies. La Société des Nations attribua alors le Togo à la France et à la Grande-Bretagne. L’ouest du territoire fut annexé au Ghana en 1956 et la partie est, sous tutelle française, devint territoire d’outre-mer. Sous l’influence de la France, les leaders politiques tels que Nicolas Grunitzky du Parti togolais du progrès (PTP) militèrent en faveur de l’unification des deux Togo. Le Comité de l’unité togolaise (CUT) était partisan de l’unification des deux Togo en un Togo britannique. Grunitzky devint premier ministre de la République autonome du Togo en 1956. À l’issue des élections de 1958 organisées sous la supervision des Nations unies, Sylvanus Olympio devient Premier ministre, jusqu’à la proclamation de l’indépendance du Togo, le 27 avril 1960. Il est élu président du Togo le 9 avril 1961 et le demeure jusqu’à son assassinat, lors du coup d’État du 13 janvier 1963. Nicolas Grunitzky prend alors le pouvoir, à l’invitation des militaires, le 5 mai 1963. Le 13 avril 1967, il est renversé par le général Étienne Eyadema. La déclaration d’indépendance du Togo s’apparente davantage à un contrat commercial signé avec la Compagnie minière du Bénin – par lequel le consortium français prend le contrôle des réserves de phosphate du pays – qu’à une victoire politique. Le président Étienne Eyadema crée le Parti du rassemblement du peuple togolais (RPT) en novembre 1969 et adopte la politique de « recours à l’authenticité » de Mobutu. Le Togo et le Ghana ont connu souvent des tensions politiques en raison des revendications de la communauté ewe, qui vit de part et d’autre de leur frontière commune. Avec sa population d’environ 500 000 habitants, Lomé, capitale du Togo, est la principale ville du pays. Jacob Sabakinu Kivilu (UNIKIN) |